Vivre ou revivre, naître ou renaître, il y a mille et une façons de parcourir la route, rencontrer ses compagnons de voyage ou se rencontrer soi-même. Tel un pèlerin d’espérance, chacun chemine en quête de sa propre vérité, de sa propre humanité. Et nul n’en sort totalement indemne...

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Construit sur un éperon de granit dominant la plaine d'Alsace de 300 mètres, le Bernstein est connu comme l'un des plus anciens châteaux-palais d'Alsace. D'abord propriété des comtes d'Eguisheim, le château devint palais épiscopal dans la première moitié du XIIIème siècle.

Un domaine des comtes d'Eguisheim

Le Bernstein est mentionné dès le début du XIème siècle, lorsque Hugues IV d'Eguisheim, alors en conflit avec l'évêque de Metz, y trouve refuge avec son épouse. Un siècle plus tard, les Eguisheim se heurtent à un nouvel adversaire, en la personne de l'évêque de Strasbourg. Vers 1158, celui-ci décida de créer un village neuf à Dambach et parvint ainsi à dépeupler le village vieux (Altdorf) qui était aux comtes. En réaction, le comte d'Eguisheim regroupa ses paysans dans un autre village situé autour de l’église Saint-Sébastien et fit construire un château pour le défendre. On ne connaît pas la date précise de la fondation de ce nouveau château dont il est fait mention vers 1163/1170. De cette période, il ne reste rien dans l'architecture du château actuel, ni même dans les couches archéologiques. Le château sera détruit peu avant 1200 par les partisans des Hohenstaufen, et reconstruit dans la foulée (nouvelle mention du château en 1206).

En 1225, la lignée des Eguisheim-Dabo s'éteint. L'un des héritiers pressentis, le comte de Linange, fait occuper le château par sa garnison. N'ayant pu se saisir du château de Dabo, l'évêque de Strasbourg, Berthold de Teck, se tourne alors vers le Bernstein. Il y met le siège en 1227 et parvient à s'en emparer au bout d'un mois.

Un palais épiscopal

En 1236, la paix fut enfin signée et le château entra définitivement en possession de l'évêque, qui le fit vraisemblablement reconstruire par un maître d'œuvre français et le transforma en un important siège épiscopal. Le château servit également de protection aux habitants de Dambach-la-Ville jusqu'à la fortification de la bourgade en 1333. Pris en 1421 par les mercenaires de la ville de Strasbourg, le château sera rendu à l'évêque l'année suivante lors de la signature du traité de Spire.

En 1444, face à la menace des Armagnacs, Conrad de Busnang, le gouverneur de la place, fit édifier de nouvelles fortifications. A sa mort, le château fut partagé en plusieurs parts et son déclin commença. En 1585, l'évêque Jean de Manderscheidt-Blankenheim transféra le siège épiscopal à Benfeld. Les suédois, par dépit d'avoir trouvé la forteresse vide, la démantèleront en 1632. Le château sera totalement ruiné lors de la Révolution française. Propriété de l'Etat, il a été classé Monument Historique en 1932.

Visite du château

 

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Porte basse
Lices
Puits creusé dans le roc
Porte haute

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Basse-cour
Communs et écuries
Maison de campagne (1830)
Tour de flanquement

 

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Chapelle Sainte-Catherine
Logis seigneurial
Cour intérieure avec citerne
Donjon pentagonal

 

Les parties les plus anciennes du château datent du XIIème siècle, mais il se pourrait que le mur d'enceinte nord soit bien plus vieux. Le château est coupé de la montagne par un fossé creusé dans le rocher.

Une grande tour-beffroi (bergfried) pentagonale à éperon acéré est dressée du côté de l'attaque. Parée comme tout le château d'un bossage rustique qui lui confère une indéniable majesté, cette tour servait de point de guet, mais également de bouclier pour les bâtiments placés derrière. On y accédait par une porte unique percée en hauteur.

Le palais, de plan rectangulaire, n'était éclairé que par une série de fenêtres géminées en plein-cintre situées au premier niveau de la courtine sud, légèrement en redans afin d'échapper aux tirs ennemis. Une petite tour carrée en contrôlait l'accès et abritait la chapelle. Elle faisait également le lien avec une basse-cour où se dressaient notamment les communs. Ajouté en contrebas de la tour de la chapelle, un flanquement percé d’archères-canonnières (XVème siècle), défendait une poterne et l’accès à la porte haute.

Au sud-ouest, une cour adaptée à l'usage des armes à feu défendait un puits accessible par une galerie.


Bibliographie :
Ch.-L. Salch, Dictionnaire des châteaux de l'Alsace médiévale, p. 34
Autres sources :
http://cecf.chez-alice.fr/
http://www.richesheures.net/

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