Vivre ou revivre, naître ou renaître, il y a mille et une façons de parcourir la route, rencontrer ses compagnons de voyage ou se rencontrer soi-même. Tel un pèlerin d’espérance, chacun chemine en quête de sa propre vérité, de sa propre humanité. Et nul n’en sort totalement indemne...

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Le château de Peyrepertuse est bâti à près de 800 mètres d'altitude, sur une longue crête calcaire au-dessus de la garrigue et des vignes. Sur ce site, on note une présence humaine dès l'époque romaine, au début du Ier siècle avant Jésus-Christ.

Un fief des vicomtes de Narbonne

Le château est mentionné pour la première fois en 1070, à l'époque où le Pérapertusès était encore dans la mouvance des comtes catalans de Besalù. Devenu possession des comtes de Barcelone en 1111, le château est donné en fief aux vicomtes de Narbonne. En 1224, au cours de la croisade contre les Albigeois, Guillaume de Peyrepertuse, refusant de se soumettre, est excommunié. Cependant, après l'échec du siège de Carcassonne, il est contraint de se rendre en novembre 1240, et le château devient possession française. Deux années plus tard, Saint Louis ordonnera la réalisation de l'escalier qui porte aujourd'hui son nom.

Le donjon Sant-Jordi est édifié en 1250 et 1251. Dans le même temps, on réaménage aussi le Donjon Vieux et l'église Sainte-Marie qui existait auparavant. Avec le traité de Corbeil en 1258, Peyrepertuse devient l'une des forteresses royales françaises avancées sur la frontière du royaume d'Aragon. En 1285, le château sert de résidence forcée à des notables de Perpignan lors de la guerre de Philippe le Hardi contre les Catalans. En 1355, il est remis en état de défense, et en 1367-1368, Charles V, roi de France, autorise Henri de Transtamare, prétendant au trône de Castille, à se réfugier dans le château après la défaite de Navarette.

Une place déclassée

Au cours de l'année 1542, Jean de Graves, seigneur de Sérignan, s'empare du château au nom de la Réforme ; le rebelle est pris et exécuté avec quatre complices. Le traité des Pyrénées signé en 1659 a pour conséquence la perte de l'intérêt stratégique de la place et de son rang de place frontière.

Peyrepertuse ne sera plus alors occupé que par une petite garnison de mortes-payes commandée par un officier subalterne. Le château est abandonné dès les premières années de la Révolution et vendu comme Bien National en 1820. En 1950 commencent les premières campagnes de consolidation du monument.

Visite du château

 

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Entrée et barbacane
Contrefort du DonjonVieux
Enceinte basse terminée
Corps et logis
Cour du Donjon Vieux

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Logis du gouverneur et citerne
(accès par les escaliers)
Église Sainte-Marie
Ancienne porte de l'église et citerne
Bâtiment polygonal et aven

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Escalier dit de Saint-Louis
Fenêtre à coussiège
Tour ouverte à la gorge
Logis avec citerne
Chapelle Sant-Jordi

 

Le château est composé de trois parties : l'enceinte basse et son donjon, l'enceinte médiane, et le donjon Sant-Jordi. Quatre citernes alimentaient le château : l'une dans l'église Sainte-Marie, une autre dans le logis, les deux dernières dans le donjon Sant-Jordi.

L'enceinte basse est protégée au nord par une muraille de 120 mètres de long, flanquée de deux tours semi-circulaires ouvertes à la gorge. Le chemin de ronde, fort bien conservé, est formé de larges dalles reposant sur des corbeaux. Le mur nord se termine par un éperon, ou tour triangulaire. Du côté sud, la protection offerte par la falaise est complétée par le retour de la courtine, où l'on peut également voir des latrines. L'entrée du château se situe dans l'angle nord-ouest de cette enceinte basse.

Le Donjon Vieux abrite une église et un logis. L'église Sainte-Marie est un édifice roman dont l'abside est voûtée en cul-de-four. La nef, divisée en deux par un mur tardif, était couverte d'une voûte en berceau brisé. Le logis est constitué de deux pièces voûtées superposées et se termine par une tour semi-circulaire.

Dans l'enceinte médiane se trouvent les ruines d'une importante construction polygonale dont les murs sont défendus par des archères. Ce bâtiment a été édifié au-dessus d'une cavité naturelle (aven).

En montant l'escalier dit de Saint-Louis, taillé dans le flanc nord du rocher, on accède au donjon Sant-Jordi. On peut y visiter la chapelle Sant-Jordi, à nef unique et abside semi-circulaire arasée.


Bibliographie :
Conseil Général de l'Aude, Livret de visite de Duilhac et du château de Peyrepertuse


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