Vivre ou revivre, naître ou renaître, il y a mille et une façons de parcourir la route, rencontrer ses compagnons de voyage ou se rencontrer soi-même. Tel un pèlerin d’espérance, chacun chemine en quête de sa propre vérité, de sa propre humanité. Et nul n’en sort totalement indemne...

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Dominant majestueusement l'entrée du val de Villé, l'Ortenberg dresse fièrement son donjon de 32 mètres de haut, protégé par une chemise (ou mur bouclier) de 17 mètres de haut qui le rend quasiment indestructible. Un fossé artificiel, ayant probablement servi de carrière lors de la construction, sépare la crête sur laquelle le château est bâti de la montagne.

Une histoire tumultueuse

Il est probable qu'un premier château ait été bâti vers l'an 1000 par le comte Wernher d'Ortenberg, mais l'édifice tel qu'on le connaît aujourd'hui date de 1260 environ. Les travaux furent conduits par les seigneurs de Hohenberg pour leur beau-frère Rodolphe de Habsbourg, alors opposé à l'évêque de Strasbourg, Walter de Geroldseck. Malgré les efforts de ce dernier jusqu'en 1262 pour empêcher sa construction, le château fut achevé et habitable vers 1265.

En 1273, Rodolphe est nommé Roi des Romains ; il ne sera jamais couronné empereur et meurt en 1291. Pendant que son fils Albert (futur Albert Ier), et Adolphe de Nassau se battent pour la couronne, la garde de l'Ortenbourg est confiée à Conrad de Lichtenberg, évêque de Strasbourg et proche des Habsbourg. En 1293, Otton d'Ochsenstein, bailli impérial de Adolphe de Nassau, assiège le château, et à cette occasion fait construire le Ramstein. Après plusieurs semaines, le château ruiné passe aux mains de Adolphe de Nassau. A la mort de ce dernier en 1298, la forteresse revient à nouveau aux Habsbourg. Mais les finances des Habsbourg sont en déclin, et la famille se voit dans l'obligation de vendre le château à Henri de Mullenheim en 1314. L'Ortenbourg restera dans la famille Mullenheim pendant près de deux siècles.

Un repère de brigands

Vers 1440, le château est partagé entre plusieurs copropriétaires. L'un d'eux, Hans von Wiger, rassemble une bande de pillards et se met à détrousser les voyageurs. Le siège dressé par l'évêque de Strasbourg en 1461 ne parvient pas à faire cesser ces brigandages. L'agression de sujets bourguignons en 1469 sert de prétexte au duc de Bourgogne Charles le Téméraire, qui confie à son bailli Pierre de Hagenbach le soin de lever une armée. Celui-ci s'empare du château l'année suivante et le restaure pour s'en servir de base contre le duché de Lorraine.

A la mort de Pierre de Hagenbach en 1474, Philippe de Mullenheim parvient à reprendre ses droits avec l'aide des troupes de la ville et de l'évêché de Strasbourg. En 1551, le château passe aux mains de Nicolas de Bollwiller. Peu entretenu jusqu'à la guerre de Trente Ans, l'Ortenbourg est pris sans effort par les Suédois en 1632, et démantelé peu après.

Par la suite, la ruine passera successivement au baron de Zurlauben (1681), à Henri-Louis de Choiseul (1710), et enfin à Mathieu de Faviers (1806).

Visite du château

   
     
 

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Fossé
Côté de l'attaque
Portes d'entrée du château
Basse-cour
Rampe d'accès

     
 

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Entrée du logis
Poternes
Chemise (mur bouclier)
Donjon
Logis (palas)
Citerne

     

Le donjon pentagonal destiné à faire ricocher et dévier tout projectile est logiquement placé du côté de l'attaque. Le donjon est lui-même protégé par un haut mur polygonal percé d'archères : la chemise haute. On peut remarquer, au sommet de la chemise et du donjon, des trous de boulins (poutres), qui permettaient la fixation de galeries de bois en encorbellement, les hourds ; les portes qui permettaient d'y accéder sont également visibles.


Bibliographie :
Ch.-L. Salch, Dictionnaire des châteaux de l'Alsace médiévale, p. 230
Autres sources :
http://perso.orange.fr/chateaux.fort.67/
http://perso.orange.fr/chateauxforts-alsace/
http://www.muller-koeberle.fr/

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